Treize personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche à Malari, à environ 20 km au sud de Maiduguri, la plus grande ville du nord-est du Nigeria, lors d'une attaque où Boko Haram aurait cherché à se venger de dénonciations, ont indiqué des témoins à l'AFP.

Dimanche vers 01H00 du matin, «les terroristes sont venus dans une mission de vengeance, ils ont tué 13 jeunes et en ont blessé 27 autres, dont des femmes et des enfants. Ils ont aussi mis le feu à plein de maisons et ils nous ont accusés d'avoir dit aux soldats où ils se cachaient», a rapporté Moha Saleh, un fermier de 32 ans qui a réussi à fuir après avoir escaladé la barrière qui entoure sa maison.

Les islamistes sont venus «par la route de Bama, qui mène aussi à la forêt de Sambisa», un de leurs fiefs historiques, a précisé Goni Musa, un milicien qui combat Boko Haram aux côtés de l'armée nigériane.

«Ils ont brûlé des maisons et des boutiques avant de partir, en criant "Allahu Akbar" (Dieu est le plus grand), nos femmes et nos enfants terrorisés ont fui dans la brousse et rejoint Maiduguri ce matin», a-t-il poursuivi.

«Ce matin, 13 corps ont été retrouvés, certains ont reçu une balle dans le dos, ce qui veut dire qu'ils fuyaient quand les terroristes les ont tués», a ajouté M. Musa.

Malari a déjà été la cible de plusieurs attaques ces derniers mois, dont un attentat-suicide mené début juillet par une adolescente dans une mosquée, qui avait fait 12 morts parmi les fidèles en plein Ramadan.

L'insurrection du groupe islamiste Boko Haram et sa répression par les forces de l'ordre nigérianes ont fait plus de 15 000 morts depuis 2009.