Deux personnes ont été égorgées lundi dans une attaque attribuée à Boko Haram contre le village natal du chef de l'armée nigériane, dans l'État de Borno, au nord-est du pays, ont rapporté des habitants mardi.

Des dizaines de combattants de Boko Haram ont investi vers 19h00 heure locale, lundi soir, le village de Buratai, lieu de naissance du général Tukur Yusuf Buratai, nommé chef d'état-major des armées il y a une dizaine de jours par le président Muhammadu Buhari.

Les hommes armés ont ouvert le feu au hasard, forçant les résidants à fuir dans la brousse. Les membres de Boko Haram ont égorgé deux hommes avant d'incendier des dizaines d'habitations.

«Ils ont tué deux personnes dans leur fuite et brûlé plus de 30 maisons», a déclaré à l'AFP Tanimu Mudi, habitant de Buratai.

L'assaut et son bilan ont été confirmés par un milicien de la région. Buratai avait déjà été la cible d'une attaque similaire en avril, au cours de laquelle 20 personnes avaient perdu la vie et près de la moitié du village avait brûlé, dont la maison du chef de l'armée.

Dans la ville voisine de Biu, à 25 kilomètres, un kamikaze s'est fait exploser mardi à un barrage militaire, blessant légèrement une milicienne.

L'État de Borno est l'un des trois États du nord-est du Nigeria les plus durement touchés par Boko Haram. L'insurrection islamiste et sa répression par les forces nigérianes ont fait plus de 15 000 morts et 1,5 million de déplacés depuis 2009.