Les États-Unis ont aidé dimanche à évacuer du Burundi des ressortissants américains, canadiens et d'autres nationalités, fuyant les troubles liés à un coup d'État avorté, a annoncé le département d'État américain.

Une tentative de coup d'État a menacé mercredi de renverser le président burundais Pierre Nkurunziza. Au pouvoir depuis 2005, il fait face depuis fin avril à un mouvement de contestation populaire contre sa candidature à un troisième mandat pour la présidentielle.

Les États-Unis ont prévenu leurs ressortissants de la situation «volatile» dans ce pays d'Afrique de l'Est, et ont assuré avoir aidé une vingtaine de ressortissants étrangers à monter dans des avions en partance pour le Rwanda, selon un porte-parole du département d'État, Jeff Rathke.

«En plus d'environ 20 citoyens américains partis le 17 mai à bord de trois vols commerciaux pour Kigali, les États-Unis ont assisté quatre citoyens canadiens ainsi que d'autres étrangers», a déclaré M. Rathke.

Les États-Unis ont reçu des demandes d'aide de la part de «plusieurs missions diplomatiques», a assuré le porte-parole. Tous les Américains qui en font la demande peuvent quitter le pays, l'assistance aux autres ressortissants se fait ensuite «selon la place disponible».

«Les conditions de sécurité restent fluides et volatiles à cause de l'activité des milices, de l'armée et des forces de sécurité à Bujumbura (...) Il pourrait y avoir des tensions politiques accrues et des troubles civils liés à ces actions», selon M. Rathke.