Au moins 182 personnes sont mortes de méningite depuis le début de l'année au Burkina Faso, sans pour autant que le seuil épidémique ne soit pour l'instant franchi, a-t-on appris samedi auprès du ministère de la Santé.

Depuis le début de l'année 2015, «1696 cas suspects de méningite, dont 182 décès», a indiqué le ministère de la santé burkinabè dans un communiqué transmis à l'AFP.

«Il n'y a aucune épidémie de méningite pour l'instant», assure le ministère précisant qu'un seul district, celui de Karangasso-Vigué (ouest), près de Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays a franchi le seuil d'alerte dans la semaine du 23 février au 1er mars 2015.

On parle de seuil d'alerte lorsque le taux d'attaque hebdomadaire atteint 5 cas pour 100 000 habitants, et de seuil épidémique quand le taux d'attaque est de 10 cas pour 100 000 habitants en une semaine.

Le gouvernement a indiqué avoir renforcé la surveillance «cas par cas» de la maladie dans toutes les régions du pays, en mettant à disposition les médicaments pour une prise en charge rapide et gratuite des patients.

Le Burkina Faso est régulièrement frappé par des épidémies de méningite en raison de sa position au sein de la «ceinture de la méningite» qui s'étend du Sénégal à l'ouest, à l'Éthiopie à l'est.

En 2010, le gouvernement avait organisé une vaste campagne de vaccination préventive contre la maladie sur toute l'étendue du pays. Ce vaccin confère une immunité allant jusqu'à dix ans.

Depuis janvier, une épidémie de méningite frappe le Niger voisin du Burkina Faso et a déjà fait 252 morts pour 3304 cas, selon le dernier bilan.

Très contagieuse, la méningite qui sévit pendant la saison sèche (janvier à juin) se manifeste par une montée brutale de température, de violents maux de tête, des vomissements et une raideur du cou.