Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a clos l'audience de son ultime procès en appel, mercredi à Arusha, siège de cette Cour créée par l'ONU pour juger les responsables du génocide de 800 000 personnes en 1994.

Parmi les six derniers accusés à comparaître, l'ex-ministre rwandaise de la Famille, Pauline Nyiramasuhuko, seule femme jugée par le TPIR, a demandé en sanglots mercredi aux juges d'appel de l'acquitter. Elle a affirmé qu'elle n'avait pu «commettre les crimes abominables» pour lesquels elle a été condamnée en première instance à la perpétuité.

Déclarée coupable en 2011, notamment de génocide, entente en vue de commettre le génocide, extermination, viols et persécutions, Pauline Nyiramasuhuko, 69 ans, est la première femme condamnée pour génocide par une juridiction internationale.

Parmi ses cinq co-accusés, figure son fils Arsène Shalom Ntabobali, né en 1970, qui a lui aussi écopé de la perpétuité, tout comme l'ex-maire de Muganza (sud), Elie Ndayambaje. L'ancien maire de Ngoma (sud), Joseph Kanyabashi, a été condamné à 35 ans de prison et les anciens préfets de Butare (sud), Sylvain Nsabimana et Alphonse Nteziryayo, respectivement condamnés à 25 et 30 ans d'emprisonnement.

Leur procès en appel s'est ouvert le 14 avril.

Le parquet a demandé le maintien des peines à perpétuité et des peines plus lourdes pour les autres sans en préciser le quantum.

Les différents avocats se sont succédé pour demander l'acquittement de chacun de leurs clients.