Subissant toujours son procès en Égypte, le journaliste canadien Mohamed Fahmy veut rentabiliser chaque heure de son temps en mettant sur pied un organisme de défense des journalistes détenus.

L'homme de 40 ans, récemment libéré sous caution après plus d'un an dans une prison du Caire, avait été arrêté avec deux collègues alors qu'ils travaillaient dans la capitale pour le réseau anglophone d'Al Jazeera.

La motivation derrière la fondation Fahmy pour la liberté de presse (Fahmy Foundation for Free Press) lui vient de sa propre expérience derrière les barreaux.

Sachant pertinemment qu'il pourrait retourner en prison à n'importe quel moment, a-t-il expliqué, il vit au jour le jour en tentant de profiter de chaque heure le temps qu'il le peut.

Ce n'est pas sa première expérience dans le domaine. En 2007, il avait agi comme délégué à la protection du comité international de la Croix-Rouge, ce qui l'a amené à visiter des prisons au Liban, à faire parvenir des messages des prisonniers à leurs familles et à militer pour qu'ils reçoivent de meilleurs traitements.

Sa fondation sera éventuellement basée à Vancouver, où il prévoit s'établir lorsqu'il sera de retour au Canada.

Pour le moment, toutefois, la première action de la fondation visera à faire avancer le dossier de Mahmoud Shawkan Abou Zeid, un photojournaliste égyptien emprisonné depuis août 2013 et toujours en attente de son procès.

«Il fait face aux mêmes genre d'accusations générales que j'ai reçues», a affirmé M. Fahmy, qui n'a jamais rencontré le photographe.

Mohamed Fahmy sera de retour devant les tribunaux dimanche.