Une Américaine enlevée par des hommes armés et masqués dans le centre du Nigeria en février a été libérée vendredi et remise à des responsables du gouvernement des États-Unis, a annoncé la police à l'AFP.

Phyllis Sortor, missionnaire de l'Église méthodiste libre, avait été kidnappée le 23 février à Emiworo, un village de l'État nigérian de Kogi.

«Elle a été secourue et remise aux autorités américaines», a déclaré le porte-parole de la police de Kogi, Collins Sola Adebayo, ajoutant qu'à sa connaissance aucune rançon n'avait été payée.

Un journaliste de l'AFP qui a assisté à la remise aux responsables américains de la missionnaire, âgée de 71 ans, a constaté qu'elle ne présentait pas de signes de mauvais traitements.

L'Église à laquelle Phyllis Sortor appartient a confirmé qu'elle avait été libérée mais n'a pas voulu fournir de détails sur les circonstances de cette libération.

«Pour contribuer à la protection des très nombreuses personnes qui ont aidé à la remise en liberté de Phyllis, nous ne ferons pas de commentaires sur les efforts qui ont été faits pour obtenir cette liberté», a déclaré dans un communiqué l'évêque David Kendall.

Il existe au Nigeria de nombreux cas d'étrangers enlevés par des gangs locaux, qui libèrent habituellement leurs otages après paiement d'une rançon.

De tels enlèvements sont particulièrement fréquents dans le delta du Niger, une région riche en pétrole située dans le sud du pays, où de nombreux expatriés travaillent pour de grandes compagnie pétrolières.

Des étrangers sont également enlevés dans le nord du Nigeria. Mais ces enlèvements revendiqués par le groupe islamiste Boko Haram ou par Ansaru, un autre groupe islamiste associé à Boko Haram, sont considérés comme un phénomène différent qui n'est pas nécessairement motivé par le désir d'obtenir des rançons.