Le journaliste canadien Mohamed Fahmy, qui attend son nouveau procès en Égypte, a affirmé que son employeur, le service anglais du réseau qatari Al-Jazeera, était partiellement à blâmer pour ses malheurs.

M. Fahmy a soutenu, jeudi, que bien que le procès des journalistes pour des accusations liées au terrorisme représente une violation de la liberté d'expression, l'affaire a aussi été compliquée par la «négligence» d'Al-Jazeera et l'usage par les autorités au Qatar de la chaîne d'information pour «mener une guerre médiatique» contre l'Égypte.

L'Égypte et le Qatar sont à couteaux tirés relativement au soutien de Doha envers l'ex-président islamiste égyptien Mohamed Morsi.

M. Fahmy a été libéré sous caution le 12 février après avoir passé plus d'un an en prison et tente d'obtenir sa déportation vers le Canada. Contrairement à son collègue australien Peter Greste, M. Fahmy n'a pas encore été expulsé de l'Égypte, malgré qu'il ait renoncé à sa citoyenneté égyptienne.

Également jeudi, M. Greste a soutenu qu'il était trop tôt pour célébrer sa liberté étant donné que ses deux collègues font toujours face à un nouveau procès en Égypte. Il a dit croire que les procédures controversées devant les tribunaux égyptiens semblaient aller dans la bonne direction.

M. Greste a fait valoir que l'affaire soulignait le besoin de vigilance contre d'autres violations de la liberté de presse dans un contexte où des militants radicaux commettent des actes violents contre des journalistes et que certains gouvernements adoptent des mesures «draconiennes» contre la presse.