Les États-Unis ont attaqué avec un drone un haut responsable des islamistes shebab en Somalie, a-t-on appris mardi auprès du Pentagone, qui n'a pas indiqué si le militant visé avait été touché ou non.

Les forces spéciales américaines ont mené l'attaque vers 9 h samedi (heure de l'Est) au sud de Mogadiscio, en «utilisant un drone et plusieurs missiles Hellfire», a précisé le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

Le militant visé, identifié comme étant Youssef Dheeq (bien Dheeq), était le «chef des opérations extérieures et de la planification pour le renseignement et la sécurité», selon le porte-parole.

«Nous sommes toujours en train d'estimer les résultats de l'opération», a-t-il ajouté. «Pour l'instant», l'armée américaine n'a pas décelé de victime civile, a-t-il indiqué.

L'attaque montre «notre engagement» auprès de la Somalie et «jusqu'où nous pouvons aller quand il s'agit de contre-terrorisme», a-t-il ajouté. Si le militant visé est mort, «c'est un nouveau coup important» porté aux shebab.

Dimanche, des responsables somaliens et des témoins avaient fait part d'un bombardement aérien dans le sud somalien visant une maison abritant des shebab, qui avait touché plusieurs personnes.

Les shebab, groupe affilé à la nébuleuse Al-Qaïda, ont perdu du terrain ces dernières années mais continuent de mener de spectaculaires attaques, notamment dans la capitale somalienne Mogadiscio, ou au Kenya voisin.

Selon un responsable américain de la Défense, environ 100 conseillers militaires américains, principalement des Bérets Verts, se trouvent en Somalie. Washington soutient les fragiles autorités de Mogadiscio avec des drones ou des opérations de forces spéciales.

La dernière frappe aérienne des États-Unis contre les shebab remonte au 29 décembre. Elle avait tué Tahlil Abdishakur, identifié comme le chef des renseignements des shebab.

En septembre, une autre frappe américaine avait tué le chef des shebab, Ahmed Abd Godane.