Amnistie internationale demande au premier ministre canadien d'intervenir personnellement pour réclamer la libération du journaliste égypto-canadien Mohamed Fahmy, emprisonné en Égypte depuis plus d'un an.

Dans une lettre ouverte publiée sur son site internet vendredi, l'organisme demande à Stephen Harper d'interpeller le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi comme l'ont fait les premiers ministres britannique et australien, ainsi que le président américain.

Jeudi, le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a discuté du cas de M. Fahmy avec son homologue égyptien lors de son passage au Caire. M. Baird a dit espérer que le litige se règle «plus tôt que tard».

Les commentaires du ministre canadien ont déçu le principal intéressé, qui, par la voie de son avocat, a demandé au premier ministre Harper «d'agir davantage» pour assurer sa libération.

Selon Amnistie, l'intervention de M. Harper pourrait avoir une «influence considérable» auprès des autorités égyptiennes et du président Al-Sissi.

Mohamed Fahmy a été arrêté avec deux de ses collègues d'Al-Jazeera English - l'Australien Peter Greste et l'Égyptien Baher Mohamed - en décembre 2013. Ils ont été reconnu coupables relativement à des accusations de terrorisme l'année dernière.

«Messieurs Fahmy et Greste mettent leurs espoirs dans une demande d'expulsion qu'ils ont soumise en vertu d'une nouvelle loi égyptienne qui autorise l'expulsion des étrangers condamnés ou en instance de jugement. Le moment est donc bien choisi pour une intervention de votre part», a noté Amnistie internationale dans sa lettre, qui a été signée par la directrice générale de la branche francophone, Béatrice Vaugrante, et le secrétaire général anglophone, Alex Neve.