La confusion régnait samedi sur le sort des compagnons algériens de l'otage français, décapité mercredi en Algérie, des médias annonçant leur libération et des proches affirmant qu'ils étaient toujours en détention.

Aucune information officielle n'a en revanche été publiée à ce sujet.

«Mon fils est toujours détenu par les gendarmes», a déclaré à l'AFP le père de l'un d'entre eux.

Les cinq Algériens, qui se sont rendus aux autorités après avoir été relâchés par les ravisseurs d'Hervé Gourdel, étaient depuis entre les mains des gendarmes à Bouira (120 km au sud-est d'Alger).

Samedi, des médias, dont le quotidien francophone El Watan, ont annoncé leur libération, en citant des «sources judiciaires».

Selon El Watan, les cinq hommes ont été remis en liberté après avoir été entendus dans la soirée du vendredi à samedi par un juge d'instruction du tribunal de Bouira.

Les cinq compagnons de l'otage français ont été placés sous contrôle pour infraction à la législation sur les étrangers en Algérie, a ajouté le journal sur son site internet.

Mais des membres des familles des randonneurs ont démenti samedi cette libération et affirmés que les cinq personnes étaient toujours en détention.

«Ma famille n'est pas au courant d'une telle information», a déclaré à l'AFP, le frère de l'un des randonneurs, joint par téléphone.

Les compagnons de l'otage décapité n'auraient pas informé les autorités sur son séjour en Kabylie.

Une loi de juin 2008 sur l'entrée, le séjour et la circulation des étrangers en Algérie stipule que «tout logeur professionnel ou ordinaire qui héberge un étranger à quelque titre que ce soit est tenu d'en faire la déclaration au commissariat ou à la brigade de gendarmerie nationale ou à défaut à la commune du bien loué, dans un délai de 24 heures».

Une source judiciaire a confié à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que les cinq hommes pourraient avoir été interpellés de nouveau pour un autre motif.

En Algérie, la garde à vue peut aller jusqu'à 12 jours en matière d'infraction liée au terrorisme.