Londres va dépêcher en urgence une équipe de conseillers gouvernementaux au Nigeria dans le cadre des efforts pour libérer les quelque 200 jeunes filles enlevées par le groupe islamiste armé Boko Haram, a annoncé mercredi un porte-parole du Premier ministre.

Le porte-parole a indiqué que l'équipe interministérielle partira «dans les meilleurs délais», sans préciser quelle sera sa composition. Il n'a notamment pas confirmé la présence de personnel militaire.

L'équipe travaillera sur place aux côtés des militaires et éléments chargés du maintien de l'ordre envoyés par le président américain Barack Obama.

Les conseillers britanniques agiront principalement dans le domaine de la coordination des opérations et le conseil aux autorités locales, plutôt que de s'impliquer directement dans les actions sur le terrain pour sauver les jeunes filles.

Des officiers de liaison du SAS (Special Air Service), unité des forces spéciales de l'armée britannique, basés à Abuja, participeront également aux opérations de secours, rapporte jeudi le quotidien britannique The Times.

Lors d'un entretien téléphonique mercredi avec David Cameron, «le président nigérian Goodluck Jonathan a accepté l'aide proposée par le Premier ministre», a ajouté le porte-parole du 10 Downing Street.

Un peu plus tôt, David Cameron avait déclaré devant la Chambre des communes que cet enlèvement représentait «le mal absolu».

Avant le Royaume-Uni, les États-Unis et la France avaient annoncé l'envoi d'experts pour assister les autorités nigérianes.

David Cameron a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale -- au-delà de la crise provoquée par l'enlèvement des jeunes filles -- d'oeuvrer ensemble pour «contrer la menace posée par l'islam radical et la violence», sur le plus long terme.