Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies a rencontré lundi des représentants de groupes de rebelles armés du nord du Mali pour tenter d'accélérer les négociations de paix avec le gouvernement malien.

Or, des participants ont souligné que certains désaccords sur les conditions de ces négociations n'avaient pas encore été réglés.

Des touareg se sont rebellés dans le nord du Mali au début 2012 et le mouvement a mené à un coup d'État qui leur a permis de prendre le contrôle de cette région du pays. Des combattants islamistes liés au réseau Al-Qaïda avaient ensuite envahi la majeure partie du nord malien, incitant la France à lancer une mission militaire pour aider les forces gouvernementales à repousser les terroristes, en janvier 2013.

Bien que les élections présidentielle et législatives de l'an dernier se soient bien déroulées, le nord du Mali demeure instable. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), en particulier, y maintient une forte présence à Kidal et dans les environs.

En dépit des efforts de nombreux médiateurs, les négociations entre les groupes armés du nord et le gouvernement du président Ibrahim Boubacar Keita ont échoué jusqu'à présent. Le mois dernier, des rebelles touareg avaient quitté les négociations qui se déroulaient en Algérie après avoir conclu que leur demande pour une plus grande autonomie ne serait pas exaucée.

À Bamako, les autorités mettent de l'avant un processus de décentralisation pour renforcer la présence du gouvernement dans les différentes régions du pays.

L'un des principaux objectifs de la visite officielle des représentants du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a pris fin lundi, était d'accélérer les négociations de paix entre toutes les parties dans le nord malien.

L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Samantha Power, a rapporté que le président Keita avait assuré les délégués qu'il travaillait sans relâche à la promotion de la réconciliation nationale.

Des représentants de groupes armés ont toutefois souligné que certains dossiers de première importance, dont celui du désarmement, n'avaient pas encore été résolus.