Les individus armés qui ont attaqué un centre commercial huppé de Nairobi au Kenya et tué au moins 67 personnes sont vraisemblablement morts durant le siège, a affirmé le FBI.

C'est un groupe affilié à al-Qaïda, al-Shabab, qui a revendiqué la responsabilité de l'attaque du Westgate Mall de Nairobi du 21 septembre. Al-Shabab voulait venger les militants de la Somalie, où le Kenya a envoyé ses troupes pour les combattre.

Le représentant du FBI à Nairobi, Dennis Brady, a affirmé dans une entrevue publiée vendredi sur le site Web du bureau d'enquête américain, que le FBI et les autorités kényanes croient que les quatre hommes armés qui ont pénétré dans le centre commercial ont été tués.

L'équipe d'analyse de preuves a fait des découvertes importantes et il n'y a aucune preuve que les attaquants ont réussi à fuir, a expliqué M. Brady.

En raison du périmètre de sécurité hautement surveillé qui a été érigé pendant le siège, il est quasi impossible que les suspects aient pu se sauver.

De plus, si un attaquant avait réussi à fuir, cela aurait été célébré publiquement et utilisé à des fins de propagande par al-Shabab, ce qui n'a pas été le cas.

Les autorités du Kenya soutiennent avoir retrouvé dans les débris du centre commercial les corps encore chauds de ceux qu'elles croient être les assaillants.

Un rapport du département de police de New York a soulevé la possibilité que les hommes aient pu s'échapper.

Ce rapport ne reflète cependant pas l'avis du gouvernement américain, a dit en décembre Linda Greenfield-Thomas, la directrice du département pour l'Afrique.

Les autorités du FBI étaient sur les lieux dès le premier jour du siège. Leur rôle est d'aider le Kenya dans l'enquête et la poursuite judiciaire, a affirmé M. Brady.

La scène de crime après l'attaque était «très délicate» parce que des explosions et un incendie faisaient rage dans le centre commercial, pendant que les autorités tentaient de neutraliser les attaquants. Cela a causé l'effondrement d'une partie de l'immeuble.

«C'était très difficile d'y travailler. Pendant que l'équipe des preuves faisait son travail, de temps à autre une bonbonne de propane explosait ou des véhicules près du site de l'effondrement tombaient dans le trou et prenaient feu», a-t-il dit.

Quatre personnes accusées de l'attaque en cour par le Kenya sont directement liées avec les individus qui ont physiquement mené l'attaque, a rapporté M. Brady.

Les enquêtes se poursuivent pour continuer d'identifier tout le réseau impliqué dans l'événement.