Deux casques bleus ont été tués et plusieurs autres blessés, samedi, lorsque des explosifs cachés dans une voiture ont détoné à Kidal, dans le nord du Mali.

Frederic Fath, le porte-parole de la mission, a indiqué que l'incident avait fait de nombreux blessés graves et que le bilan pouvait s'alourdir.

Un représentant du service de renseignement malien a révélé sous le couvert de l'anonymat que les deux victimes étaient originaires du Sénégal.

Toujours selon le représentant, au même moment où la bombe explosait, quelque 80 combattants islamistes ont attaqué un camp de Touaregs dans la ville de Teringuite, aussi située dans le nord du Mali, faisait au moins deux morts.

Il a précisé que les assaillants appartenaient au Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest et étaient menés par Abou Dardar, un commandant qui figurait parmi les militants qui se sont évadés et ont pris le contrôle de la mythique ville malienne de Tombouctou en 2012.

Ces deux assauts sont les pires à être survenus dans le nord du Mali au cours des dernières semaines et se sont produits alors que la France a dépêché des soldats en République centrafricaine, une autre de ses anciennes colonies, afin de mettre un terme à la crise qui déchire le pays.

L'armée française a déployé des troupes au Mali en janvier. Avec l'aide des militaires maliens, elles ont réussi à chasser les rebelles islamistes de presque toutes les régions qu'ils contrôlaient, sauf Kidal.

Les attaques ont eu lieu alors que les Maliens se préparent à voter, dimanche, dans le cadre du second tour des élections législatives, qui visent à ramener l'ordre dans le pays.