Douze personnes ont été tuées dans un village du nord-est du Nigeria lors d'une attaque attribuée par la police et des habitants à un commando du groupe islamiste Boko Haram, a appris l'AFP samedi.

L'attaque s'est produite jeudi dans le village de Sandiya, dans l'Etat de Borno, mais n'a été connue que samedi, en raison de la coupure des communications téléphoniques mobiles par l'État nigérian pour tenter de gêner Boko Haram.

Sandiya est situé à 85 kilomètres de la capitale de l'État, Maiduguri, considérée comme un fief du groupe islamiste.

«Les voyons ont envahi la communauté et tué 12 personnes», a déclaré le chef de la police de l'État de Borno, Lawal Tanko, dans un communiqué.  Ils ont aussi brûlé de nombreuses maisons et volé plusieurs véhicules, selon lui.

D'après un habitant de Sandiya, Sabitu Ali, une trentaine de combattants de Boko Haram ont surgi dans le village à bord de plusieurs véhicules «en chantant "Allahu Akbar" (Dieu est grand) et en tirant partout».

«Ils voulaient se venger» car «ils nous accusent de collaborer avec les forces de sécurité pour les traquer», a-t-il ajouté.

Ces derniers mois, les attaques attribuées à Boko Haram ont fait plusieurs centaines de morts civiles.

L'offensive lancée par le gouvernement nigérian contre les islamistes les a chassés des grands centres urbains, mais les attaques ont continué dans les villages isolés comme Sandiya.

Boko Haram, classée comme organisation terroriste par les États-Unis la semaine dernière, revendique la création d'un État islamique dans le nord du Nigeria, majoritairement musulman.

Le Nigeria a prolongé mercredi pour six mois supplémentaires l'état d'urgence dans le nord-est du pays.