L'Ouganda doit présenter samedi un projet d'accord de paix aux délégations de la République démocratique du Congo (RDC) et des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) présentes à Kampala depuis plus de quinze jours, a-t-on appris vendredi de source officielle à Kinshasa.

«Les deux parties vont se faire remettre un projet d'accord de paix demain par le médiateur ougandais», a-t-on indiqué à l'AFP.

Le gouvernement ougandais a repris le 10 septembre sa médiation entre la RDC et les rebelles du M23, amenant les deux parties en conflit à se retrouver ensemble à Kampala pour la première fois depuis le mois de mai.

Les deux parties ont présenté leur doléances et revendications au médiateur, mais les quinze jours qui avaient été fixés pour parvenir à un accord ont été dépassés, et, selon plusieurs sources, le processus achoppe sur des questions liées à l'amnistie éventuelle des rebelles et à leur intégration dans l'armée, bien que le président du M23, Bertrand Bisimwa, ait affirmé à l'AFP au début du mois que ses hommes n'étaient pas intéressés par cette perspective.

Vendredi soir, le gouvernement congolais a publié une liste d'environ 80 noms de membres du M23, essentiellement d'anciens officiers de l'armée qui ne seraient pas autorisés à la réintégrer. La semaine précédente, il avait exclu toute possibilité d'amnistie pour les principaux dirigeants de la rébellion et tous ses membres coupables de violations graves des droits de l'Homme.

Le M23 est essentiellement composé d'ex-rebelles tutsi congolais qui avaient été intégrés à l'armée de RDC en 2009 à la signature d'un accord de paix. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que les termes de l'accord n'avaient jamais été pleinement respectés.