Des jeunes d'un groupe de défense civile ont assailli et tué un policier et menacé d'autres, samedi, pour se venger de la mort de l'un de leurs membres dans le nord-est du Nigéria, ont rapporté les autorités, ce qui a provoqué des frictions dans cette région déjà tendue en raison d'actes de violence de la part de militants islamistes.

La Force civile conjointe a été fondée par des résidants pour aider à capturer des suspects de l'organisation terroriste Boko Haram à Maiduguri et ses alentours, où le groupe rebelle islamiste a pris naissance il y a plusieurs années.

Le lieutenant-colonel Sagir Musa, porte-parole de la 7e division de l'armée nigérienne, a affirmé avoir ramené le policier attaqué, qui baignait dans le sang, au quartier général de la police.

Il n'a pas été immédiatement possible de savoir si le policier attaqué est celui qui a tué le combattant volontaire.

Les membres en colère du groupe de défense civile ont également bloqué la route principale entre Kano et Maiduguri avec des pneus en feu et ont menacé toutes les organisations policières, affirmant qu'elles étaient complices du Boko Haram.

Muhammed Adamu, un membre de la Force civile conjointe, a affirmé que les membres de son groupe ont été arrêtés par un policier parce qu'ils conduisaient dans la mauvaise voie alors qu'ils détenaient un membre du Boko Haram.

«Nous lui avons dit que nous ne pouvions pas changer de voie parce qu'on avait un suspect du Boko Haram. Il a menacé de tirer si on ne le faisait pas», a raconté M. Adamu. «Un de nous lui a dit qu'il n'oserait pas. Le policier a fait feu et tué un de nos membres.»

La Force civile conjointe affirme avoir aidé à l'arrestation de milliers de membres du Boko Haram depuis sa formation, en juin. Elle clame la responsabilité de plusieurs attaques meurtrières et est soutenue par l'armée.