Les syndicats de mineurs sud-africains ont rejeté mardi une nouvelle offre d'augmentation salariale de 5,5%, menaçant de nouveau de grèves ce secteur crucial de l'économie sud-africaine.

Le puissant syndicat Num, qui représente plus de 64% des mineurs du secteur, et l'organisation plus modeste Solidarity ont jugé que cette nouvelle proposition du patronat était inacceptable.

«Nous estimons qu'ils se ridiculisent», a déclaré à l'AFP Lesiba Seshoka, porte-parole du Num.

Ce syndicat demande une revalorisation de 60%, tandis que son rival l'AMCU exige +150%.

Le 24 juillet, les syndicats avaient rejeté une précédente proposition de revalorisation salariale de la part du patronat à +5%, déjà améliorée par rapport à une offre initiale de +4%. Les deux parties avaient alors décidé de recourir à une procédure d'arbitrage leur permettant de discuter en présence d'un médiateur pendant une période de 30 jours.

La fixation d'une date-limite au 24 août pour la conclusion d'un accord signifiait que chacune des parties devait faire des concessions, a souligné le secrétaire général de Solidarity, Gideon du Plessis.

«Les employeurs devront offrir plus que ce qui a été prévu au budget», a-t-il déclaré dans un communiqué.

«Les syndicats devront obtenir mandat de leurs membres pour réclamer moins que ce que nos membres attendent actuellement pour que la grève soit évitée», a ajouté M. Du Plessis.

Une hausse de 5,5% correspond «à un montant garanti de 9095 rands (950 $CAN environ) par mois pour un salaire de base» a plaidé de son côté la chambre des Mines dans un communiqué.

Le patronat a également évoqué la possibilité de négocier une participation aux bénéfices qui pourrait ajouter 1% supplémentaire au salaire de base.

Selon M. Sheshoka, les mineurs poseront leurs outils en cas d'échec des négociations qui doivent se poursuivre la semaine prochaine.

«Si nous ne trouvons pas d'accord, nous publierons une déclaration de non-résolution, ce qui signifie que nous pourrions nous mettre en grève», a -t-il ajouté.