Au moins cinq personnes ont été tuées vendredi dans deux opérations menées par des insurgés à Mogadiscio, un attentat-suicide contre un convoi de l'Union africaine (UA) et une attaque à la grenade dans un hôtel.

Au moins trois civils ont ainsi trouvé la mort quand une voiture chargée d'explosifs a explosé au passage d'une colonne de véhicules blindés de l'UA, a annoncé la police somalienne. «Pour l'instant, la mort de trois personnes a été confirmée, trois ont été blessées», a déclaré un responsable de la police, Ahmed Muktar, qui se trouvait près du lieu de l'attentat. «Il y a eu une énorme explosion, des bâtiments tout autour ont été touchés», a raconté un habitant de la capitale somalienne, Hussein Gure. Selon certaines informations, la voiture piégée était conduite par un kamikaze qui l'a précipitée sur le convoi des soldats de la Force africaine en Somalie (Amisom).

L'Amisom, qui compte quelque 17 700 hommes, a confirmé dans un communiqué l'attaque contre sa patrouille, assurant toutefois que «cette attaque n'ébranlera pas notre détermination».

Les combattants Shehab, liés à Al-Qaïda, ont affirmé que des membres de leur brigade-suicide avaient réalisé cette «opération martyre ayant visé un convoi de croisés».

Un deuxième attentat a été perpétré un peu plus tard dans la journée, lorsqu'une grenade a été jetée dans un hôtel de Mogadiscio, selon des témoins.

«Il y a eu une forte explosion, deux personnes ont été tuées, d'autres blessées», a déclaré un habitant de la capitale, Ahmed Yasin Ibrahim, qui se trouvait près de l'hôtel Barwaqo, situé dans le centre-ville.

Un autre témoin, Mohamed Daud, a confirmé que deux personnes avaient été tuées, ajoutant qu'il avait «vu plus de dix blessés».

Les islamistes somaliens shebab liés à Al-Qaïda ont récemment été à l'origine d'une série d'autres attentats à la bombe, d'attaques et de meurtres ayant visé à renverser le nouveau gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale. Ces dernières années, le mois du Ramadan, qui a commencé cette semaine, a donné lieu à une multiplication d'actions violentes commises par les shebab.