Le plus haut tribunal du Zimbabwe a décidé jeudi que la prochaine élection présidentielle du pays africain aurait lieu comme prévu le 31 juillet en dépit des demandes pour repousser le scrutin.

Les leaders régionaux ont exhorté le président Robert Mugabe à reporter le vote au 14 août afin de permettre à la fragile coalition qui gouverne le pays de mener davantage de réformes démocratiques et de changer les lois électorales.

Le juge en chef Godfrey Chidyausiku de la Cour constitutionnelle a toutefois déclaré jeudi que le tribunal avait décrété à l'unanimité qu'il ne fallait pas retarder l'élection.

M. Chidyausiku a confirmé que le scrutin se déroulerait le 31 juillet. Il a précisé que les raisons détaillées ayant motivé ce jugement seraient publiées plus tard.

L'ex-chef de l'opposition, le premier ministre Morgan Tsvangirai, avait demandé à la Cour un délai de 25 jours pour la tenue du vote, qui a été annoncé par M. Mugabe le mois dernier.

Le président zimbabwéen a profité des pouvoirs spéciaux qui lui sont conférés pour fixer unilatéralement la date du scrutin au 31 juillet. M. Tsvangirai a fait valoir que, en vertu de l'entente ayant donné naissance à la coalition à la suite de la controversée élection de 2008, Robert Mugabe a besoin de son consentement pour décider du moment où aura lieu le vote.

Les dirigeants régionaux ont réclamé le report de l'élection présidentielle lors d'une rencontre pour discuter de la situation au Zimbabwe le 15 juin. Ils ont cependant affirmé qu'ils respecteraient toute décision des tribunaux zimbabwéens sur la question.