Le principal parti d'opposition sud-africain, l'Alliance Démocratique (DA), réclame l'ouverture d'une enquête après la panne de l'ambulance qui transportait Nelson Mandela à l'hôpital le 8 juin, un incident qui a créé un début de polémique dans le pays.

«Nous devons être absolument certains[...] que le service d'ambulance militaire ne représentera plus de risque à l'avenir pour la santé de l'ancien président Nelson Mandela», écrit un député de ce parti, Daniel Maynier, dans un communiqué publié dimanche.

Dans cette perspective, selon le document, le député va écrire au ministre de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula «pour demander qu'une commission d'enquête soit formée pour enquêter sur cet incident».

En outre, M. Maynier a accusé le service de santé des armées d'avoir «laissé tomber le pays», sans toutefois donner davantage de précisions.

Le 8 juin dernier, l'ambulance militaire qui transportait Nelson Mandela a connu un problème de moteur sur le chemin qui le conduisait de sa maison de Johannesburg à une clinique de Pretoria. De ce fait, son arrivée à la clinique a été retardée de 40 minutes, le temps qu'une autre ambulance soit dépêchée sur les lieux.

Cependant, selon la présidence sud-africaine, la santé de Nelson Mandela n'a pas été compromise par cet incident.

La seconde ambulance dépêchée sur les lieux était «complètement équipée, avec des spécialistes et des infirmières pour les soins intensifs», a souligné samedi le porte-parole présidentiel Mac Maharaj.

«Toutes les mesures ont été prises pour que la prise en charge médicale de l'ancien président ne soit pas menacée par cet incident imprévisible», a-t-il fait valoir.

Les pannes d'ambulances sont pourtant rares en Afrique du Sud, dont le système de santé est le plus performant du continent, les véhicules étant généralement bien entretenus.

Âgé de bientôt 95 ans, Nelson Mandela, icône de la lutte antiapartheid en Afrique du Sud, était devenu en 1994 le premier président noir du pays, après avoir passé 27 années en prison.

M. Mandela est depuis trois semaines soigné pour une infection pulmonaire. Son état est «sérieux, mais stable», a annoncé samedi la présidence.