Une enquête indépendante va être ouverte à la demande de la Cour pénale internationale sur des accusations d'agressions sexuelles par un ancien employé de la cour en République démocratique du Congo sur quatre personnes placées sous le programme de protection de la CPI, a annoncé jeudi cette dernière.

«Cette décision fait suite à l'accomplissement d'une enquête initiale interne», a indiqué la CPI dans un communiqué, soulignant que cette enquête interne avait «confirmé la gravité des allégations et la nécessité d'une enquête plus détaillée».

Le 12 avril, la CPI avait rendu publiques les allégations d'agressions sexuelles, assurant avoir une politique de tolérance zéro envers ces abus et avait indiqué avoir communiqué les accusations aux autorités nationales.

La CPI reste floue quant à l'identité des victimes et à l'auteur présumé de ces actes «afin de limiter au maximum les possibilités d'identification des personnes et pour que l'enquête puisse être menée sans qu'il y ait trop de pression sur les personnes concernées», a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Cour, Fadi El Abdallah.

«Par personne sous le programme de protection de la CPI, nous désignons un témoin, une victime, mais aussi toute autre personne pouvant être en danger de par son contact avec la CPI, comme des intermédiaires ou des chauffeurs par exemple», a-t-il ajouté.

L'examen externe sera mené par «quatre spécialistes hautement qualifiés». Ils seront chargés d'«établir les faits et circonstances entourant les allégations de crimes sexuels à l'encontre des quatre individus et d'identifier toutes les personnes responsables, y compris les responsables de la supervision et de la gestion de l'auteur présumé», selon la même source.

La CPI a par ailleurs ajouté être occupée à mettre en oeuvre des changements opérationnels, qu'elle n'a pas précisés, en attendant le résultat de l'enquête.