Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué mercredi la signature de l'accord de Ouagadougou entre le gouvernement malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal (nord du Mali) et a «invité tous les signataires à appliquer pleinement ses clauses».

Dans une déclaration unanime, les 15 membres du Conseil «invitent les groupes armés du nord Mali qui ne sont pas signataires de cet accord, et qui ont rompu tous liens avec des organisations terroristes, à s'engager sans condition à respecter toutes les dispositions contenues dans l'accord».

Ils estiment que l'accord constitue «un pas important vers une paix et une stabilité durables au Mali».

Ils rendent hommage aux efforts de médiation de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), menés par les présidents Blaise Compaoré du Burkina Faso et Goodluck Jonathan du Nigéria.

L'accord conclu entre Bamako et les groupes touareg, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) vise à permettre l'organisation de la présidentielle du 28 juillet à Kidal.

Il prévoit un cessez-le-feu, un retour progressif des forces de défense et de sécurité maliennes à Kidal et un cantonnement des combattants rebelles sur des sites de regroupement.

Les rebelles touareg se sont installés fin janvier dans la zone de Kidal à la faveur de l'intervention franco-africaine, celle-ci ayant délogé les groupes jihadistes qui occupaient le nord du Mali depuis 2012.