Le président égyptien Mohamed Morsi a annoncé samedi soir avoir coupé «définitivement» les relations avec le régime en place en Syrie, déchirée par une guerre civile meurtrière.

L'Égypte «a décidé aujourd'hui de rompre définitivement les relations avec le régime syrien actuel, de fermer l'ambassade du régime actuel en Égypte et de rappeler son chargé d'affaires» à Damas, a déclaré le chef d'État devant des milliers d'islamistes rassemblés dans un stade du Caire pour une conférence de «Soutien à la Syrie».

Exhortant la communauté internationale à mettre en place «une zone d'exclusion aérienne» au-dessus de la Syrie, le président issu de la puissante confrérie des Frères musulmans a en outre affirmé que son pays avait «entamé des contacts avec des États arabes et musulmans afin d'organiser une réunion d'urgence de soutien» au peuple syrien.

M. Morsi a dénoncé l'intervention du Hezbollah chiite libanais en Syrie, dont la participation a récemment été déterminante pour les troupes syriennes, face aux rebelles.

La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire hostile au régime devenue au fil des mois guerre civile. Les violences y ont fait depuis plus de 93 000 morts selon l'ONU.

Alors que le conflit prend une tournure de plus en plus confessionnelle, d'influents oulémas sunnites de plusieurs pays arabes, dont l'Égypte, ont appelé jeudi à mener le jihad en Syrie.