Près de 800 000 personnes sont actuellement en situation d'«insécurité alimentaire» au Niger et ont besoin d'aide, 84 000 d'entre elles doivent recevoir «une assistance immédiate», a averti dimanche l'ONU.

Dans ce pays sahélien en proie à des crises alimentaires chroniques, «près de 800 000 personnes se trouvent en insécurité alimentaire et ont besoin d'un appui d'ici la période de soudure de juin à août», indique dans son dernier bulletin le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Niamey.

La période de soudure se situe entre l'épuisement des récoltes de la précédente campagne et les nouvelles récoltes, attendues généralement en septembre.

Sur ces 800 000 personnes, quelque 84 000 «n'ayant plus de réserves alimentaires» ont «besoin d'une assistance immédiate», alerte Ocha.

Les sinistrés vivent dans 13 zones abritant plus de 2,7 millions de personnes, sur une population totale de plus de 17 millions d'habitants. Les régions les plus affectées sont Tillabéri et Tahoua (ouest) et Zinder (centre-sud), selon l'agence onusienne.

Pour survivre dans ces zones frappées par la sécheresse en 2012, les victimes des pénuries alimentaires sont réduites à manger «des aliments de pénuries» (feuilles et fruits sauvages) ou à vendre leur bétail et leur matériel agricole, souligne-t-elle.

Face à cette situation, le gouvernement nigérien, appuyé par ses partenaires, envisage notamment des ventes promotionnelles de céréales.

Le Niger, l'un des pays les plus pauvres du monde, est régulièrement frappé par des crises alimentaires, du fait de la sécheresse et d'une agriculture essentiellement archaïque.

Environ 10,3 millions de personnes sont encore menacées cette année par une crise alimentaire dans les pays du Sahel, selon l'Union européenne.