La municipalité sud-africaine du Cap a posé son premier filet anti-requins près d'une de ses plages les plus renommées, Fish Hoek beach, mais pour l'instant uniquement à titre expérimental, a-t-on appris auprès de la mairie.

Le Cap s'est longtemps opposé à la pose de tels filets, contrairement à la ville de Durban sur la côte est de l'Afrique du Sud, dans le souci de ne pas perturber la faune marine, notamment les baleines qui s'approchent des côtes durant l'hiver, et en raison de la mer localement très agitée.

Mais la mauvaise image produite auprès des touristes par les accidents impliquant les grands requins blancs nombreux près du Cap a eu raison des résistances locales.

Ce filet à fines mailles sera posé chaque matin et retiré le soir pour laisser passer les baleines et les dauphins. Il fera office de «barrière sous l'eau», a précisé Gregg Oelofse, responsable environnement de la mairie du Cap. Un bilan sera tiré en janvier sur ce filet conçu pour ne pas piéger d'autres espèces et qui est utilisé à Hong Kong et aux Seychelles où le filet n'est cependant pas retiré chaque soir.

«Si ça marche, nous pouvons créer des espaces de baignades sans danger pour la vie animale qui peuple la baie», a souligné M. Oelofse.

Trois attaques, dont deux mortelles, ont eu lieu près de Fish Hoek depuis 2004.

Durban s'était inspiré de l'exemple australien et dispose de filets anti-requins à environs 400 mètres des côtes depuis les années 1950 qui ont permis d'éviter tout accident.

Le Cap, de son côté, a préféré créer en 2004 un service de guetteurs qui surveillent la mer depuis des guérites en hauteur et préviennent les baigneurs.

Mais en septembre 2011, un Britannique de 43 ans, résidant en Afrique du Sud, avait ignoré les mises en garde et s'est fait arracher une jambe par un grand requin blanc. Il était entré dans l'eau, alors que le drapeau d'avertissement était hissé, la plage fermée et la sirène actionnée.