Les «extrémistes islamistes» arrêtés lors d'un raid des forces de sécurité contre leur camp d'entraînement préparaient des attaques contre des diplomates étrangers et des responsables du gouvernement, a indiqué mardi le chef des services des renseignements soudanais.

«Les jeunes extrémistes arrêtés à Dinder planifiaient des opérations contre des responsables du gouvernement et des missions diplomatiques», a affirmé Mohamed Atta, lors d'une réunion à Port-Soudan (est).

«Ils avaient des armes, des munitions et des explosifs», a-t-il ajouté, précisant que 31 personnes avaient été placées en garde à vue.

Dimanche, deux personnes ont été tuées et plus d'une vingtaine d'autres arrêtées dans un raid de deux jours des forces de sécurité contre un camp d'entraînement «d'extrémistes islamistes», à l'intérieur du Parc national de Dinder, une vaste zone sauvage préservée qui s'étend sur trois États soudanais à la frontière éthiopienne, avaient alors indiqué les autorités soudanaises.

Il y a un peu plus d'un mois, ces extrémistes avaient attaqué des membres de la police du parc et leur avaient volé leurs armes, avait indiqué le gouverneur de Sinnar (sud-est), Ahmed Abbas.

Le dirigeant du groupe, qu'il avait refusé de nommer, a un doctorat en chimie, avait-il précisé.

En septembre, des milliers de personnes avaient attaqué à Khartoum les ambassades de Grande-Bretagne, d'Allemagne et des États-Unis, lors d'une manifestation contre un film antiislam réalisé aux États-Unis.

Au début des années 1990, le Soudan, dirigé par l'islamiste Omar el-Béchir, était devenu un refuge pour les extrémistes, y compris Oussama ben Laden, qui y a vécu entre 1991 et 1996, poussant les États-Unis à imposer des sanctions dont Khartoum cherche désormais à obtenir la levée.