Plusieurs centaines de mineurs ont entamé de nouvelles grèves sauvages vendredi dans trois mines sud-africaines d'or, de chrome et de charbon, dans la foulée des mouvements sociaux qui ébranlent depuis des semaines les secteurs de l'or et surtout du platine.

Des dizaines de milliers de mineurs au total sont en grève dans plusieurs sites majeurs du pays, depuis les événements violents de la mine de platine de Marikana (nord), où 46 personnes ont trouvé la mort en août et septembre.

Après des semaines de négociations, les grévistes de Marikana, dont le mouvement était illégal, ont obtenu de substantielles augmentations, de 11 à 22 %.

Village Main Reef, producteur d'or, a annoncé dans un communiqué que 1 700 de ses employés n'avaient pas rejoint leur poste de travail depuis jeudi soir, à la mine de Blyvooruitzicht près de Johannesburg.

Samancor Chrome a indiqué pour sa part que 400 de ses mineurs avaient lancé un «sit-in souterrain illégal» jeudi, pour réclamer des augmentations de salaire supérieures à celles négociées par les syndicats.

Les mineurs sont ressortis vendredi de la mine. L'un de leurs porte-parole a fait savoir qu'ils réclamaient un salaire de base de 12 500 rands mensuels (1 170 euros).

La direction a pour sa part indiqué vendredi soir que la grève était terminée et qu'un accord salarial, dont elle n'a pas révélé la teneur, avait été finalisé avec la puissante fédération syndicale des mineurs, le NUM.

La somme de 12 500 rands mensuels, réclamée au départ par les grévistes de Marikana, est devenue une sorte de revendication minimum commune à tous les mineurs d'Afrique du Sud.

Par ailleurs, la société Petmin a fait savoir que 345 employés sous contrats temporaires avaient débrayé vendredi dans sa filiale de la Tendele Coal Mining Company. Les revendications des grévistes n'ont pas été explicitées.