Les putschistes qui ont perpétré le coup d'État du mois de mars au Mali seraient responsables de la disparition d'une vingtaine de soldats qui auraient été torturés, accuse l'organisation Human Rights Watch (HRW) dans un rapport rendu public mercredi.

Ces soldats portés disparus sont vraisemblablement morts pendant le coup d'État, selon HRW. Ils ont été vus pour la dernière fois en pleine nuit, les yeux bandés et les mains attachées. Les détenus auraient été battus, poignardés, brûlés et certains auraient été agressés sexuellement.

Le capitaine Amadou Sanogo, soutenu par un groupe de soldats, a renversé le président démocratiquement élu, Amadou Toumani Touré, lors du coup d'État du 21 mars. Ils ont ensuite remis le pouvoir à un gouvernement intérimaire, mais ils exercent encore largement leur emprise sur le pays.

Human Rights Watch appelle le gouvernement malien à enquêter sur ces cas de disparition et de torture.