Au moins 13 personnes ont été tuées dans des violences survenues vendredi à Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, et dans un camp de déplacés voisin de cette ville, selon un nouveau bilan fourni à l'AFP par des sources locales.    

« J'ai compté au moins neuf morts dans le camp de déplacés, la plupart étaient de jeunes hommes », a déclaré un habitant, joint au téléphone depuis Abidjan. Ce bilan a été confirmé par un membre d'une ONG locale et un journaliste local.

Censé être protégé par l'ONU, le camp de déplacés de Niambly, voisin de Duékoué et abritant surtout des autochtones d'ethnie guéré, a été attaqué vendredi par des jeunes en représailles à la mort de quatre personnes, tuées durant la nuit par des inconnus dans un quartier de Duékoué peuplé principalement de Malinké (originaires du nord du pays).

Ces violences, qui auraient été provoquées par un braquage meurtrier, ont aussi fait « plusieurs dizaines de blessés », selon une source à l'hôpital de Duékoué.

Cet incident rappelle que l'Ouest, en proie depuis des années à de graves tensions ethniques sur fond de conflits fonciers, reste la région ivoirienne la plus instable plus d'un an après la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3000 morts, dont des centaines à Duékoué et dans sa région.