Le plan d'aide d'urgence américain pour la lutte contre le sida (Pepfar) a contribué à une nette diminution de la mortalité en Afrique, selon une étude publiée mardi aux États-Unis.

De 2004 à 2008, le Pepfar a entraîné une réduction de près de 20% du risque de décès dans les pays d'Afrique subsaharienne où il a été mis en oeuvre, indiquent les auteurs de cette recherche parue dans la revue médicale américaine «Journal of the American Medical Association» (Jama) datée du 16 mai.

Selon eux, plus de 740 000 vies ont ainsi été épargnées durant cette période, notamment dans neuf pays bénéficiaires du Pepfar.

«Nous avons été surpris et impressionnés de constater une telle réduction de la mortalité», souligne le Dr Eran Bendavid, professeur adjoint de médecine à l'Université Stanford (Californie) et l'un des principaux auteurs de cette recherche.

Il s'agit de la première étude à montrer une baisse de la mortalité toutes causes confondues liée au Pepfar, précise-t-il.

«Bien qu'une majorité d'experts estiment que l'aide étrangère aux pays en développement produit des résultats, la plupart des évaluations objectives laissent penser qu'elle est inefficace voire contreproductive», poursuit le Dr Bendavid.

«Et malgré les défis pour mettre en place des traitements contre le sida en Afrique, les retombées positives du Pepfar ont été importantes et mesurables dans de nombreux pays», souligne encore le médecin.

Le programme Pepfar a débuté en 2003, sous l'administration du président George W. Bush, prévoyant une enveloppe de 15 milliards de dollars sur cinq ans pour des traitements anti-rétroviraux et des mesures de prévention dans 15 pays, la plupart d'Afrique subsaharienne.

Le Congrès américain a autorisé à nouveau ce programme en 2008, l'étendant à 31 pays.

Le Pepfar représente le plus important engagement jamais pris par un pays pour combattre une maladie.