Un «petit groupe de militaires» de Guinée-Bissau a tenté lundi de «changer l'ordre au sein de l'armée et du gouvernement» en attaquant l'état-major général et des unités de l'armée, mais le coup de force a été mis en échec, a affirmé le chef de l'armée, le général Antonio Indjai.

«C'est un petit groupe de militaires qui voulaient changer l'ordre au sein de l'armée et du gouvernement», a déclaré le général Antonio Indjai à la presse, à l'issue d'une réunion avec les ministres de la Défense, de l'Intérieur, de l'Éducation et le chef d'état-major de l'armée de terre sur l'attaque de ces objectifs militaires.

«Tout est dans l'ordre maintenant. La situation est sous le contrôle de l'armée et du gouvernement», a-t-il ajouté, sans plus de détails.

Aucune source n'a indiqué si l'attaque et la répression de l'assaut avaient fait des blessés ou des morts.

Les ministres Baciro Dja (Défense), Fernando Gomes (Intérieur) et Arthur Silva (Éducation) et le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Mamadu Kruma Turé, n'ont pas fait de déclaration.

Un communiqué du gouvernement sur le sujet est attendu dans les prochaines heures, en l'absence du pays du président Malam Bacaï Sanha, actuellement en séjour médical en France.

Le porte-parole de l'armée, le commandant Samuel Fernandes, a toutefois annoncé à l'AFP l'arrestation d'un nombre indéterminé d'officiers soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque. Parmi eux, figure le chef de la Marine, le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, qui est «considéré comme le cerveau de ce soulèvement», a dit le commandant Fernandes.

Selon le général Indjai, «des hommes armés» ont attaqué tôt lundi le siège de l'état-major des forces armées, dans le quartier de Bissau-Velho (centre-ville) ainsi que deux unités militaires situées dans la périphérie sud de la capitale.

«Ces hommes ont voulu récupérer des armes que nous avons dans les armureries», avait-il expliqué plus tôt à des journalistes, dont un de l'AFP, sans autres précisions.

Cette attaque avait été suivie d'un déploiement important de militaires en armes à travers la ville, érigeant des barrages en différents endroits et interdisant l'accès à l'état-major. Ce dispositif a été allégé lundi en fin de journée: il n'est toujours pas possible d'accéder à l'état-major, les soldats se sont repliés aux abords des unités militaires et la circulation avait repris normalement sur les principales artères.