Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé lundi le Soudan et le Soudan du Sud à ne pas faire usage de la force et blâmé Khartoum pour un bombardement la semaine dernière qui aurait fait douze morts côté Soudan du Sud.

«Le secrétaire général condamne le bombardement du 10 novembre par les forces armées du Soudan dans la zone de Yida», le long de la frontière du Soudan du Sud avec le Soudan, a indiqué son porte-parole Martin Nesirky.

M. Ban «exprime sa profonde inquiétude à propos de l'escalade de la rhétorique entre les gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud».

Il «appelle toutes les parties à se garder de faire usage de la force et réaffirme que le conflit ne peut être résolu que par le dialogue politique», ajoute le porte-parole. M. Ban invite les deux gouvernements «à faire preuve de retenue» face aux tensions frontalières.

À Genève, le Haut-commissaire pour les droits de l'homme de l'ONU a demandé vendredi une enquête sur le bombardement de la zone de Yida qui a fait douze morts selon les Sud-Soudanais. Il faut «une enquête indépendante et crédible pour établir les circonstances exactes de ce bombardement aérien», a déclaré Mme Navi Pillay.

L'armée soudanaise mène depuis plusieurs mois des opérations meurtrières contre des rebelles au Kordofan-Sud et au Nil Bleu, deux Éats du Nord mais frontaliers du Sud et dont une partie de la population a combattu au côté des Sudistes pendant la guerre civile (1983-2005) qui a fait 2 millions de morts.