La police nigériane a offert dimanche 25 millions de nairas (160 000 $) pour des informations sur le cerveau de l'attentat du 26 août contre les bureaux de l'ONU à Abuja qui a fait 23 tués.

Les Services de sécurité de l'État (SSS) souhaitent des informations qui peuvent permettre «d'arrêter et d'inculper Mamman Nur, identifié comme le cerveau» de cette attaque.

Les personnes susceptibles d'être en possession d'informations doivent se rendre au poste de police le plus proche, ou dans des locaux militaires ou ceux d'agences de sécurité, selon la police.

Un attaque suicide a visé le 26 août les locaux des Nations unies à Abuja, tuant 23 personnes et en blessant plus d'une centaine.

Cet attentat a été revendiqué par Boko Haram, une secte islamiste nigériane soupçonnée d'avoir des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

D'après le SSS, le planificateur de cette attaque serait un homme lié à Boko Haram et à Al Qaïda, Mamman Nur, récemment revenu de Somalie.

Le général Carter Ham, chef du commandement américain pour l'Afrique (AFRICOM), a affirmé cette semaine que Boko Haram, Aqmi et les islamistes shebab de Somalie avaient l'intention «de collaborer plus étroitement ensemble et de synchroniser leurs actions».

Une vidéo, obtenue par l'AFP et qui aurait été réalisée par Boko Haram, montre l'auteur présumé de l'attentat suicide.

Le suspect y explique son geste à sa famille. Mince, souriant, s'exprimant calmement, le jeune homme à la tête enturbannée et tient la plupart du temps une AK-47.

Un homme se présentant comme un porte-parole de la secte islamiste, Abu Qaqa, a affirmé, dans un entretien téléphonique avec l'AFP, qu'il s'agissait de Mohammed Abul Barra, un mécanicien de 27 ans, marié et père de famille, qui vivait à Maiduguri, ville du nord-est du pays où Boko Haram est particulièrement active.

Une autre vidéo, également visionnée par l'AFP, montre un homme présenté comme l'auteur d'une attaque suicide contre le siège de la police à Abuja en juin qui avait fait au moins deux morts.

Ces vidéos contiennent des interventions d'un homme qui serait le numéro un de Boko Haram, Abubakar Shekau.

Une insurrection de la secte en 2009 dans le nord-est du pays avait été violemment réprimée par les forces de l'ordre, faisant des centaines de morts, mais cela n'a pas mis fin à ses activités.