Un «commando armé» a attaqué mercredi une prison au Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, parvenant à libérer un ancien chef milicien Maï-Maï condamné à mort et provoquant l'évasion de 967 détenus, a-t-on appris auprès du gouvernement provincial.

«Huit hommes armés et cagoulés sont descendus d'un minibus en profitant de la journée des visites pour passer inaperçus. Ils ont tiré sur la police et les militaires de garde, faisant deux morts, puis ont libéré un ancien chef milicien et 967 détenus au total, dont 150 ont déjà été récupérés», a déclaré à l'AFP le ministre provincial de l'Intérieur Dikanga Kazadi.

L'attaque a eu lieu à la prison de Kassapa, située en périphérie de la ville de Lubumbashi, mercredi matin, selon le ministre.

Le «Commandant Gédéon», de son vrai nom Kyungu Mutanga, principal chef d'une milice d'auto-défense Maï-Maï qui a sévi au Katanga au début des années 2000, «a été le premier à être libéré», a-t-il précisé.

En mars 2009, un tribunal militaire du Katanga avait condamné le «Commandant Gédéon» à la peine de mort pour «crimes de guerre, crimes contre l'humanité, mouvement insurrectionnel et terrorisme», commis dans les territoires katangais de Mitwaba, Pweto et Manono entre 2003 et 2006.

«Après avoir libéré ce détenu spécial, les assaillants ont demandé aux autres prisonniers de sortir», a précisé le ministre de l'Intérieur du Katanga, ajoutant qu'un hélicoptère avait été mobilisé pour aider à retrouver d'autres évadés recherchés.