Un partisan de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti d'opposition en République démocratique du Congo, a été mortellement blessé par balle mardi matin à Kinshasa au cours d'un rassemblement dispersé par la police, a-t-on appris de source médicale.

«Nous avons reçu le corps d'un homme mort par balle et deux blessés graves par balle qui sont en salle d'opération», a déclaré à l'AFP à la clinique Bondeko une source médicale qui a souhaité conserver l'anonymat.

Tôt dans la matinée, la police avait tiré des gaz lacrymogènes près du siège de l'UDPS, situé au quartier Limete, «pour disperser des jeunes militants qui étaient venus après avoir été informés que le siège du parti avait été vandalisé», dans la nuit de lundi à mardi, a déclaré à l'AFP l'avocat Serge Mayamba, secrétaire de l'UDPS, présent sur place.

Selon Carbone Benibeya, porte-parole de la Ligue des jeunes de l'UDPS, des délinquants violents, habillés en civil, appelés «pombas» seraient à l'origine des tirs à balle réelle et non la police d'intervention rapide (PIR), chargée du maintien de l'ordre.

«Le jeune a été tué par l'un des pombas armés qui se trouvaient derrière la police. Les pombas sont passés devant la police quand elle a lancé des gaz lacrymogènes», a-t-il déclaré à l'AFP.

Me Mayamba, qui se trouvait au siège de l'UDPS quand la police est intervenue, avait indiqué avoir alors «entendu des tirs à balle réelle».

Le ministère de l'Intérieur doit faire une «communication» à la presse au sujet des violences, a-t-il indiqué.