Le Conseil de sécurité a voté à l'unanimité vendredi la poursuite de la présence des forces de maintien de la paix en Côte d'Ivoire, soit quelque 8150 hommes, mais des hélicoptères et des renforts venus du Liberia voisin devront y retourner.

Le 31 juillet, une mission de l'ONU formulera des recommandations sur les besoins à plus long terme en Côte d'Ivoire.

Les quinze pays du Conseil ont décidé que le président Alassane Ouattara avait besoin d'un soutien au moment où il prend le contrôle de l'ensemble du pays.

Les Nations unies ont envoyé des centaines d'hommes en renfort en Côte d'Ivoire après les élections du 28 novembre, lorsque le président sortant Laurent Gbagbo avait refusé de se retirer pour laisser la place au président internationalement reconnu Alassane Ouattara.

Ce dernier a finalement prêté serment le 6 mai comme président de Côte d'Ivoire, après cinq mois de crise.

La résolution adoptée vendredi prévoit le retour avant le 30 juin au Liberia de cinq hélicoptères et de trois compagnies d'infanterie.

L'ambassadeur de Côte d'Ivoire à l'ONU, Youssoufou Bamba, a déclaré devant le Conseil de sécurité que le pays «émerge(ait) graduellement de la crise». Mais il a ajouté que la situation en matière de sécurité demeurait «volatile».

Environ 1700 soldats français sont stationnés en Côte d'Ivoire aux côtés des forces de maintien de la paix de l'ONU.

«Maintenant, ce qui compte c'est moins de stabiliser le pays que de contribuer à la reconstruction politique mais aussi économique du pays. En même temps ce n'est pas simple, parce qu'il y a aussi des élections législatives au mois d'octobre donc il y aura encore un aspect stabilisation», a souligné l'ambassadeur de France à l'ONU et président en exercice du Conseil de sécurité, Gérard Araud.

«Nous devrons trouver le bon équilibre entre un mandat sans doute plus politique, plus civil, tout en gardant une dimension sécuritaire», a-t-il ajouté dans un entretien avec BBC Afrique.

L'ambassadrice des États unis à l'ONU, Susan Rice, a de son côté expliqué dans un communiqué que les renforts et les cinq hélicoptères prélevés sur le contingent de l'ONU au Liberia après les élections en Côte d'Ivoire devaient maintenant y retourner.

«Maintenant que la Côte d'Ivoire émerge de la crise, nous ne devons pas oublier le Liberia. Alors que le Liberia entre en période électorale (..), l'UNMIL (les forces de l'ONU au Liberia) doit être bien équipé», a-t-elle dit.

Le Liberia se prépare à un référendum en août et à une élection présidentielle en octobre.