Le parti du président nigérian Goodluck Jonathan n'a plus de gouverneurs dans le sud-ouest du pays où se trouve la puissante capitale économique Lagos, à l'issue des élections organisées mardi, selon des résultats publiés par plusieurs médias locaux.

Selon ces chiffres, le Parti démocratique du peuple (PDP) a perdu deux États, ceux d'Ogun et d'Oyo, enlevés par le Congrès pour l'action au Nigeria (ACN, opposition), déjà bien implanté dans cette région.

L'ACN confirme son ancrage avec la réélection de son gouverneur de l'État de Lagos où se situe la mégalopole éponyme de 15 millions d'habitants.

De nombreux analystes avaient prédit son regain dans le Sud-Ouest lors de ces scrutins à l'issue desquels l'ACN contrôle désormais cinq des six États de la région. Le sixième État est dirigé par une autre formation de l'opposition, le Parti travailliste (LP).

Le PDP a toutefois gagné des États dans le Nord, dont celui très peuplé de Kano, enlevé à l'opposition. Le parti présidentiel a par ailleurs conservé ses sièges de gouverneurs dans le Sud-Est et la région pétrolifère du delta du Niger.

Le Nigeria, premier producteur de pétrole d'Afrique, compte 36 États et le territoire de la capitale fédérale Abuja.

Des élections de gouverneurs se tiennent jeudi dans deux autres États du Nord, ceux de Kaduna et Bauchi, les plus affectés par les émeutes ayant suivi la présidentielle du 16 avril (plus de 500 morts selon une ONG, 74.000 déplacés d'après la Croix-Rouge). Goodluck Jonathan a remporté le scrutin devant l'opposant Muhammadu Buhari, ex-chef de junte militaire qui conteste l'élection.