De violents combats survenus samedi entre rebelles et troupes sudistes au Sud-Soudan ont fait au moins 30 morts parmi les rebelles, selon un nouveau bilan fourni par l'armée sudiste.

Des rebelles ont lancé une attaque avant l'aube sur Malakal, une ville riche en pétrole, capitale de l'État du Haut Nil, et selon des témoins, les combats se poursuivaient en fin de journée.

«Jusqu'à présent, la SPLA (Armée populaire de libération du Soudan, les ex-rebelles devenus soldats de l'Armée sudiste) a compté 30 corps parmi les assaillants. Quatre soldats de la SPLA ont été blessés», a déclaré le porte-parole de l'Armée sudiste, Philip Aguer, joint par téléphone.

«Il y a encore des rebelles qui se cachent dans les écoles de la ville. Mais ils sont pourchassés par l'armée», a-t-il ajouté.

Un précédent bilan faisait état de 11 morts, deux policiers et neuf rebelles.

Au total, 26 blessés ont été transportés à l'hôpital, dont 9 civils, selon des témoins à Malakal qui ont fait état de la reprise des combats.

À la tombée de la nuit, les échanges de feu se sont intensifiés autour des écoles occupées par les rebelles, présentées parfois comme des orphelinats, selon ces témoins.

«Il y a eu une attaque sur Malakal à 4h00 (20h00 vendredi à Montréal)», avait auparavant expliqué M. Aguer. «Un petit groupe de miliciens est entré dans le centre de la ville et a commencé à tirer. La SPLA les a repoussés, les faisant reculer derrière l'aéroport».

M. Aguer a attribué l'attaque au «groupe d'Ulony», un chef de milice dont les hommes ont combattu ces derniers jours la SPLA à Owach, une ville à l'ouest de Malakal. Plus de 70 personnes ont péri dans ces affrontements, selon la SPLA qui a accusé ce groupe d'être à la solde de Khartoum.

Le Sud-Soudan connaît une recrudescence de violence.

Au moins 50 personnes sont mortes dans des affrontements dans le Haut Nil, à la suite d'une rébellion d'anciens miliciens pro-Khartoum. Les combats avaient commencé quand des hommes loyaux à Gabriel Tang, un ancien chef de milice pro-Khartoum lors de la guerre civile entre le Nord et le Sud (1983-2005), ont refusé de rendre leurs armes lourdes.