L'acteur américain Ben Affleck, très impliqué en République démocratique du Congo (RDC), a mis en garde mardi les parlementaires américains contre une réduction de l'aide étrangère au pays qui risquerait de le faire basculer à nouveau dans la guerre.

«L'austérité requiert que nous fermions les yeux sur le Congo, mais ce serait faire des économies de bouts de chandelle qui feraient basculer de nouveau la République démocratique du Congo», a déclaré Ben Affleck devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

«Nous devons étudier sérieusement notre engagement en cours et ensuite nous devons en faire plus», a ajouté l'acteur, qui a fondé en 2010 l'organisation Eastern Congo Initiative (ECI) qui appelle à un effort redoublé des Etats-Unis pour stabiliser la région Est du pays où sévissent encore viols et violences.

L'appel lancé par Ben Affleck, qui s'est rendu à plusieurs reprises en RDC, intervient au moment où les élus du Congrès tentent de trouver un accord durable sur le niveau des dépenses de l'Etat fédéral.

Ben Affleck faisait partie d'un groupe de personnalités --avec notamment Cindy McCain, épouse du sénateur républicain John Mcain, ancien candidat malheureux de la présidentielle américaine de 2008-- venus plaider au Congrès une implication plus importante des États-Unis pour la promotion et la protection des droits de l'homme en Afrique.

Après des décennies de guerres, la signature de l'accord de paix en 2002 a mis fin à un conflit en RDC qui a tué quelque 3,5 millions de personnes.

L'est du pays est toujours en proie à l'instabilité en raison de la présence de plusieurs groupes armés et milices locales, régulièrement accusés de commettre des violences contre les populations.