Quinze personnes ont été tuées dans des violences durant la semaine écoulée en Côte d'Ivoire, particulièrement à Abidjan, théâtre d'affrontements entre forces fidèles au président sortant Laurent Gbagbo et partisans d'Alassane Ouattara, a annoncé l'ONU jeudi.

Dans un communiqué, l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a déploré «la recrudescence de la violence particulièrement dans certains quartiers d'Abidjan entre militaires et manifestants, avec utilisation d'armes lourdes, accroissant le nombre de morts».

La Division des droits de l'Homme de l'Onuci a «recensé 315 personnes tuées depuis la mi-décembre 2010», selon le texte. Le bilan fourni il y a une semaine par l'ONU faisait état d'au moins 300 tués.

Répondant à un appel de leur camp à la «révolution», des partisans de M. Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, ont manifesté depuis le 19 février surtout à Abidjan, s'affrontant avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo.

Selon des sources concordantes, les FDS ont à plusieurs reprises tiré à balles réelles sur les manifestants, faisant plusieurs morts.

Par ailleurs, des combats entre FDS et un groupe armé non identifié se déroulent depuis plusieurs jours dans le quartier d'Abobo, dans le nord d'Abidjan, fief de M. Ouattara. Ces «assaillants» ont tué entre trois et une dizaine d'éléments FDS mardi, selon plusieurs sources.