Q : Pourquoi un référendum?

R : La tenue d'un référendum est l'une des conditions de l'accord de paix global conclu entre le Nord et le Sud en 2005 pour mettre fin à la guerre civile qui a fait 2,5 millions de morts entre 1956 et 2005.

Q : Qui participera?

R : Quelque 3,9 millions des plus de 8 millions de Sud-Soudanais se sont inscrits l'automne dernier pour participer au référendum. Pour que la séparation soit entérinée, 50% des électeurs plus un doivent voter en ce sens, et le taux de participation doit atteindre 60%. Il y aura des bureaux de scrutin dans le Nord comme dans le Sud, ainsi que dans huit pays qui abritent la diaspora sud-soudanaise. Au Canada, 2200 personnes pourront voter à Toronto ou à Calgary.

Q : Comment vont les préparatifs?

R : Mieux que prévu. Tout semble en place pour le début du vote, demain. Hier, le Haut-Commissariat aux réfugiés a noté que 120 000 Sud-Soudanais qui vivent dans le Nord - la plupart déplacés par la guerre civile - sont rentrés au Sud-Soudan en prévision du référendum.

Q : Comment assurer la légitimité du référendum?

R : Plusieurs observateurs internationaux sont sur place, dont l'ex-secrétaire général des Nations unies Kofi Annan et l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki. L'ex-président américain Jimmy Carter y est arrivé avec une centaine d'observateurs. La Chine, qui a beaucoup d'investissements au Soudan, a sa propre mission d'observation. Le processus se déroulera aussi sous la supervision des Casques bleus de l'UNMIS, la mission des Nations unies au Soudan.

Q : Quand connaîtra-t-on les résultats?

R : Le vote aura lieu du 9 au 15 janvier. Les résultats devraient être annoncés le 16 ou le 17 janvier.

Q : Que se passera-t-il après le référendum?

R : Si les Sud-Soudanais votent pour la sécession, le pays naîtra officiellement le 9 juillet 2011. D'autres référendums devraient avoir lieu d'ici là, notamment sur le sort d'Abyei, la ville qui est à cheval sur la frontière nord-sud.

Q : Quel impact le référendum aura-t-il sur le conflit au Darfour?

R : Aucun. Le Darfour fait l'objet de négociations séparées. En cas de séparation, le Darfour fera partie du Nord-Soudan.