Un groupe fondé par l'acteur américain George Clooney a annoncé mardi qu'il avait conclu une entente avec l'entreprise Google, une agence de l'ONU et des organisations antigénocides pour lancer un satellite de surveillance ciblant la frontière entre le nord et le sud du Soudan.

Le projet vise à prévenir une nouvelle guerre civile entre les deux régions après le référendum sur la souveraineté du Sud-Soudan, prévu pour le mois prochain.

L'organisation de M. Clooney, «Not on our watch», financera l'étape de démarrage du projet. Le satellite capturera des images en direct qui seront analysées par une association antigénocide et un groupe spécialisé de l'Université Harvard, selon les organisateurs.

Les données transmises indiqueront les mouvements militaires, civils et les autres signes avant-coureurs d'un conflit. Google et une agence onusienne publieront ensuite leurs conclusions en ligne.

Dans un communiqué, George Clooney a affirmé qu'il voulait ainsi avertir ceux qui pourraient être tentés de déclencher un génocide que le monde aurait les yeux tournés vers la région. Selon lui, il est beaucoup moins facile de commettre de tels crimes devant l'objectif d'une caméra.

Les groupes à l'origine du projet ont affirmé espérer que ces avertissements réduiront les risques de violence.

Le référendum sur l'indépendance du Sud-Soudan créé beaucoup d'inquiétudes quant aux tensions ethniques et religieuses qui divisent le pays. Plusieurs craignent notamment une reprise de la guerre civile qui a pris fin en 2005, après la signature d'un accord de paix. Paradoxalement, c'est cette entente qui prévoyait l'organisation d'une consultation sur l'avenir du sud du pays.