Le bilan des dernières violences intercommunautaires dans le centre du Nigeria, où cohabitent difficilement chrétiens et musulmans, s'est alourdi à 41 morts, contre 39 auparavant, a annoncé lundi un responsable de la police.

«Mes rapports indiquent trois morts», a déclaré à l'AFP le commissaire de l'État du Plateau où se sont produits les troubles, Abdulrahman Akano.

Son précédent bilan était d'un mort dimanche.

Il a ajouté que de nombreuses maisons ont aussi été brûlées dans les représailles qui ont suivi, dimanche, les attentats à la bombe dans la capitale de l'État, Jos, la veille de Noël.

Le responsable de la police s'est refusé à donner plus de détails.

M. Akano a par ailleurs démenti un bilan de 14 morts et l'incendie de 23 maisons, d'une église et d'une mosquée, donné par un dirigeant de la communauté musulmane Hausa, Mohammed Shitu.

M. Shitu avait aussi affirmé que 33 personnes avaient été blessées dimanche, ajoutant qu'un enterrement collectif était prévu, sans toutefois préciser la date.

La communauté chrétienne n'a pas encore fourni de bilan de ces affrontements intercommunautaires.

Trente-deux personnes avaient été tuées et 74 blessées vendredi, dont beaucoup faisaient leurs courses à la veille de Noël, dans des explosions à Jos, à la limite entre le nord majoritairement musulman et le sud principalement chrétien du pays le plus peuplé d'Afrique, selon la police.

Une église a également été visée, selon le gouverneur local.