Un tribunal égyptien a ordonné mercredi l'annulation des élections législatives qui devaient se dérouler dans la plupart des circonscriptions d'Alexandrie, un jugement pour rétablir dans leurs droits des candidats pour la plupart d'opposition, disqualifiés par les autorités, n'ayant pas été suivis d'effet.

Le tribunal administratif d'Alexandrie a statué que l'élection du 28 novembre ne pouvait pas avoir lieu dans dix des onze circonscriptions de la deuxième ville d'Égypte.

Chaque circonscription de cette ville est représentée par deux députés.

Mais l'exécution du jugement du tribunal sera probablement suspendue à la suite de l'appel du parti au pouvoir, le Parti National Démocratique (PND).

Plusieurs circonscriptions d'Alexandrie sont représentées dans le parlement sortant par des députés appartenant au mouvement des Frères musulmans. Or, plus de mille Frères musulmans ont été arrêtés au cours de la semaine écoulée et il ne reste plus à ce mouvement en lice pour l'élection du 28 septembre que cinq candidats.

En fait les Frères Musulmans, dont le mouvement est officiellement interdit, comme sont interdits tous les mouvements se réclamant d'une idéologie religieuse, se présentent sans étiquette.

La commission électorale a également rejeté la candidature de plusieurs candidats du PND à travers le pays ainsi que celle d'autres candidats sans étiquette.

Le PND devrait rafler une nouvelle fois la plupart des sièges du parlement mais les organisations de défense des droits de l'homme estiment que les élections seront biaisées et peu significatives du fait de la vague d'arrestations dont ont fait l'objet les candidats et les militants des principaux mouvements d'opposition.