Sept étrangers, et non plus cinq comme annoncé la veille, ont été enlevés au cours de l'attaque lundi contre une plateforme pétrolière et un bateau logistique au large du Nigeria, selon un nouveau bilan annoncé mardi par la compagnie Afren.

Parmi eux se trouvent deux Indonésiens, selon la compagnie.

«Nous pouvons confirmer ce matin qu'il y a sept otages», a déclaré un responsable de la compagnie Afren. «La nationalité des deux autres otages est indonésienne», a-t-il précisé.

«Selon les informations dont je dispose jusqu'à présent, il y a sept otages au total», a-t-il dit.

L'entreprise Afren, qui gère la plateforme, avait évoqué lundi l'enlèvement de cinq personnes -- deux Français, deux Américains et un Canadien.

Des hommes armés ont attaqué une plateforme pétrolière dans la nuit de dimanche à lundi dans le champ pétrolifère Okoro, à 12 kilomètres au sud des côtes de l'État méridional d'Akwa Ibom, sur le golfe de Guinée.

Cet État est situé dans la région instable du delta du Niger, coeur de la production pétrolière du pays, où les enlèvements sont fréquents.

Afren se présente comme une société indépendante d'exploration et exploitation de pétrole et gaz naturel, cotée à la bourse de Londres. Elle opère au Nigeria avec son partenaire local AMNI International. La plateforme en question appartient à la société Transocean.

Le delta du Niger est le théâtre d'opérations de nombreux gangs criminels et groupes de militants armés affirmant lutter au nom d'une plus juste répartition de la manne pétrolière.

Sabotages d'oléoducs, attaques de navires et enlèvements d'employés du secteur pétrolier, expatriés ou locaux, y sont fréquents.

Les ravisseurs libèrent généralement les otages au bout de quelques jours ou semaines, souvent contre une rançon.