Le chef de la mission d'observation de l'Union européenne (UE) en Côte d'Ivoire a exprimé mardi sa préoccupation sur la transparence du dépouillement des bulletins de vote du premier tour de l'élection présidentielle de dimanche.

Cristian Preda a affirmé que les autorités ivoiriennes avaient empêché les observateurs européens d'accéder aux centres de traitement des bulletins de vote. Il a également critiqué la commission électorale pour les retards enregistrés dans la diffusion des premiers résultats.

Toutefois, le chef des 120 observateurs envoyés en Côte d'Ivoire a affirmé n'avoir détecté aucune fraude lors du scrutin, et s'est réjoui du calme dans lequel s'est déroulé le vote.

La commission électorale avait espéré donner les premiers résultats dès dimanche, mais son porte-parole Bamba Yacouba avait expliqué que du retard avait été pris en raison de problèmes de logistique. Un autre membre de la commission, Auguste Mirmont, a, lui, invoqué de fortes pluies dans certaines régions du pays.

Maintes fois reportée, l'élection présidentielle doit marquer un tournant pour la Côte d'Ivoire, après plus de dix ans de crises et de violences.

Favori, le président sortant Laurent Gbagbo, 65 ans, dont le mandat officiel de cinq ans a expiré en 2005, a face à lui 13 rivaux, dont deux poids-lourds: le chef de l'opposition et ancien premier ministre Alassane Ouattara, 68 ans, très populaire dans le Nord, et l'ancien président Henri Konan Bédié, 76 ans, renversé en 1999 lors du premier putsch des années troublées de la Côte d'Ivoire.

Si aucun candidat n'est élu dès le premier tour, un second tour est prévu le 28 novembre.