Le ministre des Affaires étrangères du Soudan a assuré au Conseil de sécurité de l'ONU, samedi, que son gouvernement allait tenir un référendum sur l'indépendance du sud du pays dans les délais prévus.

S'adressant aux représentants du Conseil de sécurité des Nations unies qui concluaient une mission de reconnaissance au Soudan et en Ouganda, Ali Karti a soutenu que la seule condition du gouvernement était l'absence d'interférence externe dans le processus.

La tenue d'un référendum figurait comme condition dans un traité de paix signé en 2005 pour mettre fin à la guerre civile qui avait divisé le pays pendant 21 ans. Le sud du Soudan est majoritairement chrétien, alors que le nord est musulman.

La préparation du scrutin du 9 janvier s'est heurtée à plusieurs obstacles politiques et logistiques, et les autorités du sud du pays ont accusé le nord de causer ces délais. Des menaces de violence dans le cas où le référendum devait être retardé ont même été proférées.

L'ambassadeur britannique à l'ONU, Mark Lyall Grant, a affirmé samedi à des journalistes que le Conseil de sécurité souhaitait voir un effort de collaboration entre Soudanais avant la tenue du référendum.

Le mois dernier, les autorités soudanaises avaient exposé une nouvelle séries de conditions pour le vote, incluant la délimitation complète de la potentielle frontière avant même le scrutin. Les autorités du Sud-Soudan ont rejeté ces conditions.

Durant la visite du Conseil de sécurité, le président du Sud-Soudan, Salva Kiir, aurait demandé un redéploiement des casques bleus de l'ONU le long de la frontière virtuelle afin de faire baisser la tension durant la campagne référendaire, selon des diplomates. Mais le Conseil n'agira pas avant la réception d'une demande officielle, ont-ils précisé.