La coalition rébellion tchadienne de l'Union des forces de la résistance (UFR) est en «discussions» depuis dix jours avec les autorités du Soudan au sujet de sa «présence armée sur le territoire», a annoncé dimanche à l'AFP son porte-parole Abderaman Koulamallah.

«Nous avons des discussions intenses depuis dix jours» avec les Soudanais, a affirmé M. Koulamallah selon qui la coalition regroupe huit mouvements rebelles.

«Les Soudanais ont posé le problème de notre présence armée sur le territoire» depuis le réchauffement des relations entre le Tchad et le Soudan, a expliqué le porte-parole joint depuis Libreville, indiquant que «nous ne nous opposerons pas à l'amélioration des relations» entre les deux pays.

Dans un communiqué dimanche, l'UFR a demandé «à tous ses militants de garder leur calme et leur sérénité» en attendant une «issue acceptable pour toutes les parties».

Le 23 septembre, une autre rébellion, l'Alliance nationale pour le changement démocratique (ANCD), avait signalé que les rebelles tchadiens basés au Soudan faisaient l'objet depuis deux à trois mois de sollicitations de la part de responsables soudanais tendant à les désarmer.

Par ailleurs, dans un autre communiqué reçu dimanche à l'AFP, des rebelles «issus de différents mouvements» affirment avoir créé le 28 septembre, à Ainsirou, au Darfour (ouest du Soudan), un mouvement «dénommé Concorde nationale de la résistance pour la démocratie (CNRD)».

«Nous avons décidé de nous organiser (...) pour faire de la résistance», a indiqué Abakar Tollimi, ex-secrétaire général de l'UFR, désigné pour présider la CNRD, précisant que le mouvement comptait «plus de 500 à 600 hommes».

«Notre voeu est qu'il y ait des pourparlers avec le gouvernement du Tchad qui nous amènera à nous entendre et à regagner le pays», a-t-il expliqué.

Depuis janvier, le Tchad et le Soudan sont engagés dans un processus de normalisation de leurs relations après cinq ans de guerres par rébellions interposées. Ce réchauffement s'est traduit notamment par des visites historiques de leurs dirigeants l'un chez l'autre. En gage de bonne foi, chacun a aussi expulsé récemment des chefs de mouvements armés hostiles à son voisin.